in camera présente une vingtaine de photographies extraites de deux séries d’Amy Friend : « Dare Alla Luce », et « Assorted Boxes of Ordinary Life ».
Amy Friend est née en 1974 à Windsor, dans la région d’Ontario au Canada. Elle vit aujourd’hui à Saint Catharines, dans la région de Niagara.
Dans la série « Dare Alla Luce » (apporter à la lumière, en référence à la naissance), 2012 – 2016, Amy Friend mêle vieux clichés familiaux et photographies glanées au hasard de ses promenades. Une fois perforées et rétro- éclairées, la lumière donne une seconde vie à ces images.
« Je veux montrer la fragilité de l’objet photographique mais aussi la fragilité de nos vies, de notre histoire … je réutilise la lumière, en la faisant briller à travers les trous du tirage que je fais à des endroits précis.»
« Je ne recherche pas spécifiquement à capturer la réalité. J’utilise la photographie comme un médium qui me permet d’explorer la relation entre ce qui est visible et ce qui ne l’est pas.»
L’autre série présentée par la galerie « Assorted Boxes of Ordinary Life », 2015 – 2016, a été créée par Amy Friend à partir de photographies familiales d’anonymes et de films Super-8. En manipulant puis en photographiant des parties de ces sources originales, Amy Friend compose de nouvelles images ambigües et énigmatiques. Ces images évoquent et suggèrent de nouveaux récits à partir du peu de détails fournis.
Amy Friend s’en sert pour réfléchir sur la façon dont nous appréhendons les personnes autour de nous, et comment l’identité comprend à la fois la réalité et la fiction inhérente à notre perception.
« En s’engageant dans un jeu de révélation et de dissimulation qui fait allusion aux mystères que recèlent ses sujets, Amy Friend concentre notre attention sur certains éléments tout en en occultant d’autres. En tant que spectateurs, nous tirons des conclusions à partir de repères visuels subtils – un geste, un objet, une étendue d’espace… Pourtant, en regardant ces images, notre compréhension s’appuie davantage sur nos propres histoires que sur celles des personnages représentés. »
Passages extraits d’un texte de Marcie Bronson, curatrice.
« Dans ces deux séries, je joue avec la lumière et l’utilise métaphoriquement en permettant de nouvelles lectures, parfois à travers de fortes interventions et parfois de façon plus délicate ».
Friend complique encore davantage la situation par le titre de ses œuvres. Certains titres sont tirées de notations sur les images originales tandis que d’autres sont créés par elle en référence à la manière dont nous interagissons avec ces images.