Hans van der Meer (Leimuiden, Pays-Bas – 1955) fait partie des photographes documentaires néerlandais les plus originaux de sa génération ; c’est un conteur d’images et de textes. Son approche est basée sur un regard curieux et un sens aigu de l’observation. L’empathie, l’engagement social, l’humour et l’absurde sont les fils conducteurs de l’ensemble de son œuvre.
Van der Meer a étudié à l’école technique de photographie de La Haye entre 1973 et 1976 et a fréquenté en 1983 la Rijksakademie d’Amsterdam. Pendant ses études, il s’est rendu en Hongrie, où il a photographié la vie quotidienne de Budapest vers 1985. Ses observations ont été publiées dans QUIRK OF FATE (1987) et ont remporté un World Press Award dans la catégorie Daily Life.
En 1995, il commence à photographier le football amateur dans les divisions inférieures, en choisissant des terrains qui offre une vue sur le paysage environnant. Les paysages qui en résultent sont publiés dans le livre Dutch Fields (1998) et lui valent une reconnaissance internationale dans le monde de l’art et au-delà.
Commandé par plusieurs institutions photographiques en Europe, il a pu, au cours des années suivantes, produire un grand nombre d’œuvres et vidéos.
Pour les Rencontres d’Arles 2004, il a été chargé par le conservateur Martin Parr de photographier le football amateur en Provence. Ce travail a été présenté à Arles cette année-là, avec Dutch Fields et la vidéo Flemish Fields. En 2006, European Fields – The Landscape of Lower League football a été publié par SteidlMack en plusieurs langues, dont une édition française, Terrains d’Europe. L’exposition itinérante a été lancée au musée Boijmans van Beuningen à Rotterdam.
En 2004, le journal NRC l’a invité à voyager dans la campagne et à écrire sur ses photographies. Dans la rubrique quotidienne Achterland (Hinterland), il commence à remettre en question la culture dominante aux Pays-Bas, un thème qui a été approfondi dans The Netherlands – Off the shelf (2012). Le livre et l’exposition rassemblent ses propres images et sa fascination pour la photographie vernaculaire, en incluant des images de catalogues de mobilier urbain. En 2018 a été publié Time to Change – The Changing World of the Dutch Cow, dans lequel il étudie et réfléchit aux vaches et, par conséquent, à l’élevage laitier, au bien-être des animaux, à la production alimentaire de haute technologie et à son impact sur l’environnement. Il travaille actuellement sur Counting on Nature, un projet de surveillance du cadre de vie aux Pays-Bas, qui illustre l’évolution de la position de l’homme vis-à-vis de la nature.
Ses photographies et ses écrits ont été publiés dans les principaux journaux néerlandais, de Volkskrant et NRC. Il a enseigné la photographie documentaire à l’Académie royale des arts de La Haye entre 2011 et 2021. Son travail fait partie de nombreuses collections privées et de musées.