in camera présente « Sirocco » un ensemble d’une vingtaine de photographies en couleur de Dolorès Marat.
Ces photographies ont été réalisées depuis 2005 dans le pourtour méditerranéen: Marseille, Bastia, Tunisie, Syrie, Jordanie, Egypte, Italie. Passionée par ces lieux et ces villes mythiques, Dolorès Marat s’intéresse à l’aspect immuable de ce vieux monde.
Ses images provoquent I’imagination de celui qui regarde. Ainsi nombre de personnages, lieux, objets, fragments, apparemment anodins, ou juste éléments de décoration, sont détournés par l’artiste. Elle les transforme avec talent en photographies magiques et irréelles.
A l’encontre de la réputation de «légèreté» de certaines villes du pourtour méditerranéen, Dolorès Marat donne à voir à travers ses images une certaine «gravité», et semble avoir trouvé le lien invisible et éternel qui fait de la Méditerranée la « Mare Medi Terra ».
« On éprouve chaque fois, en regardant les images de Marat, la sensation d’être en douceur pris au piège. Comme si, s’attachant aux autres, elle dessinait les contours fragiles de nos propres existences. Une tristesse diffuse semble s’être emparée du monde, et de chacun, pour nous laisser sans défense, désemparés, perdus et assiégés de toute part. » Stéphane Guibourgé
«Dolorès Marat fait preuve d’une remarquable constance dans l’exercice de son art. Dès les premières publications de ses images, elle se signale par une inspiration et une écriture qui ne vont pas varier, ou à peine, à tel point que ses photographies apparaissent un peu aujourd’hui comme hors du temps, sans date… Ce qui retient notre attention, c’est avant tout le caractère impressionniste de la représentation que Dolorès Marat donne de la réalité qui l’entoure : la manière d’aborder les gens, les objets, de fixer l’atmosphère des lieux qu’elle affectionne, la manière de cadrer, de regarder à une certaine distance sans trop détailler. Et cette démarche a dès le début trouvé son aboutissement, sa matérialisation, son rythme, dans un tirage photographique à caractère artisanal: le procédé Fresson. Un tirage immédiatement reconnaissable par son rendu particulier des couleurs, et par une texture du papier très présente.» Gabriel Bauret
Dolorès Marat débute la photographie en 1959 dans une boutique de quartier où elle apprend les techniques de laboratoire. De 1969 à 1982, elle est engagée comme photographe attitrée au magazine Votre Beauté où elle développe et tire les photos des plus grands noms du moment : Guy Bourdin, Jeanloup Sieff, Helmut Newton, Sarah Moon….
Depuis 1983, Dolorès Marat développe un travail personnel qu’elle expose régulièrement à Paris, Londres, New York et Bruxelles.
Au détriment des modes et des genres, Dolorès Marat continue ses voyages et sa recherche. Son travail d’auteur utilise uniquement le procédé de tirage Fresson.